Les vrais enjeux de l'élection présidentielle américaine
Comprendre le monde post-Covid (Épisode 2)
Qu’on le veuille ou non, l’élection présidentielle américaine de novembre 2024 sera l’événement politique le plus important de cette année et peut profondément bouleverser l’organisation de l’hémisphère occidental pour les années voire les décennies à venir. Pourtant, les médias de grand chemin qui vous relatent cette élection se complaisent dans les explications simplistes, par volonté ou par ignorance des enjeux véritables. C’est pourquoi, il nous a semblé intéressant dans les deux articles à venir (aujourd’hui et dans 15 jours) d’apporter un regard différent sur cette échéance électorale cruciale.
Dans un premier temps, cette semaine, nous allons aborder les enjeux de cette élection et la manière dont le clivage politique aux États-Unis a muté depuis 2016 et la manière dont il ne cesse de s’aggraver, au point que de nombreux analystes, y compris dans les agences gouvernementales américaines, commencent à envisager le risque d’une nouvelle sécession américaine1.
Dans un deuxième temps, dans deux semaines, nous aborderons la philosophie politique du “trumpisme” qui, au-delà des caricatures faciles et des analyses dépassées, s’avère être une véritable pensée politique complexe avec une vision du monde originale qui pourrait, au-delà de Donald Trump et de son éventuelle réélection, façonner l’Amérique du XXIème siècle, et par extension son empire culturel occidental.
Il ne s’agit pas, pour nous, de prendre parti dans cette élection, mais d’essayer de comprendre les ressorts politiques réels de cette élection et de donner à comprendre, dans un cas comme dans l’autre, le monde post-CoVid tel qu’il est en train de se construire.
Un clivage en mutation
Si vous avez, même un tant soit peu, suivi les développements de la campagne électorale américaine tels qu’ils furent relatés par les grands médias européens, on vous a certainement ressorti l’idée du traditionnel clivage démocrates / républicains, libéraux / conservateurs, voire même gauche / droite, ce dernier clivage étant pour le moins saugrenu quand il s’agit de parler de politique américaine. Les grilles de lecture des journalistes et éditocrates francophones sont totalement dépassées et ne font que démontrer leur méconnaissance des États-Unis, de leur histoire, de leur peuple et de leurs grands courants de pensée.
La première élection de Donald Trump en 2016 fut ainsi totalement caricaturée. Elle ne pouvait être que le déplorable résultat d’un simulacre de démocratie et de la bêtise des électeurs américains de base, abreuvés de télé réalité et incapables d’élire autre chose qu’un histrion de plateaux télé, vulgaire, misogyne et raciste. Pourtant, cette élection de 2016, à la suite du référendum du Brexit en 2015 a en réalité marqué le début d’une révolte populaire légale des peuples occidentaux contre leurs élites mondialisées incapables de trouver, voire même de chercher, des solutions aux ravages économiques et sociaux causés par la mondialisation économique.
Car une première clé de compréhension est bien là : une séparation nette entre les côtes américaines qui ont profité économiquement de l’économie globalisée et financiarisée des start-ups, du monde de la finance et des services, et le centre du pays, en voie de désindustrialisation (la fameuse rust belt2, ceinture de la rouille), ou rural en crise profonde du fait de la concurrence mondiale.
Un autre facteur qui reflète ce problème de déclassement social d’une part importante de la population américaine est celle de la crise des opiacés qui perdure depuis le milieu des années 2000 et n’a fait que s’accroître depuis l’ère Obama. Cette crise qui a fait au bas mot plus de 600 000 morts3 par overdose entre 1999 et 2021 est le symptôme de l’absence d’accès aux soins médicaux de base pour les classes les plus défavorisées de la population américaine (travailleurs pauvres, chômeurs, agriculteurs). La carte de cette véritable pandémie aux États-Unis, dont les ravages sociaux et psychologiques sont considérables se superpose assez bien avec la carte du vote populaire pour Donald Trump en 2016 et 2020 :
Ainsi depuis 2016, le clivage entre démocrates et républicains a été profondément bouleversé. Les ouvriers ne votent plus démocrate depuis le début des années 1990, les rentiers ne votent plus nécessairement républicain depuis le début des années 2000 et même les noirs et les hispaniques, qui votaient démocrate par tradition depuis la fin de la ségrégation, se sont mis à massivement voter pour Donald Trump et son programme populiste.
Le populisme : une histoire américaine
Donald Trump est, depuis son ascension politique, couramment affublé du terme “populiste”, qui est un épithète discréditant pour les tenants du statu quo médiatico-politique et un quasi synonyme de fascisme… Pourtant, la plupart de ces éditocrates n’ont aucune idée de ce qu’est ce courant populiste américain, qui semblait avoir disparu au milieu des années 1960 et dont les racines sont profondes.
Le populisme américain est un courant politique qui met en avant la défense des “gens ordinaires” face à une élite perçue comme corrompue ou éloignée des réalités du peuple. Ses racines remontent au XIXe siècle avec le Parti Populiste (ou People's Party), créé dans les années 1890 par des agriculteurs et des travailleurs ruraux insatisfaits du pouvoir sans limitations légales des grandes entreprises, des banques ainsi que des politiques qui favorisaient les intérêts de l’élite urbaine et industrielle. Ce parti prônait des réformes économiques, telles que la réglementation des chemins de fer, l’impôt progressif et une monnaie basée sur l’argent pour alléger les dettes des agriculteurs.
Au fil du XXe siècle, des figures comme William Jennings Bryan et Huey Long ont continué à incarner un populisme centré sur les inégalités économiques, mais le terme a également été récupéré par des mouvements de diverses orientations politiques. Dans les années 1960, George Wallace, candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine de 1972, a mené une campagne populiste teintée de protectionnisme et d’opposition aux droits civiques, exploitant la colère des classes ouvrières blanches du Sud.
Le populisme américain a pris une nouvelle dimension au XXIe siècle avec l’ascension de Donald Trump. Trump qui a utilisé une rhétorique populiste pour attaquer l’élite politique de Washington, les médias traditionnels et les multinationales. Son message était centré sur le fait de “redonner l’Amérique au peuple”, avec des politiques protectionnistes, une opposition à l’immigration et une promesse de réindustrialisation. Trump a aussi exploité les divisions culturelles et raciales des États-Unis, tout en se présentant comme l’unique défenseur des classes populaires, quelle que soit leur origine, face à un establishment déconnecté.
Le populisme américain a certes évolué au fil du temps, mais conserve son essence, qui est fondamentalement ancrée chez beaucoup d’américains : la méfiance envers les élites et les excès d’un état trop centralisé, un culte de la réussite individuelle en opposition aux avantages acquis par la naissance ou la position sociale et enfin une opposition farouche à l’impérialisme qu’il soit subi ou qu’il soit infligé aux autres.
Donald Trump a réussi à transformer, en dix ans à peine, le vieux parti républicain issu des classes favorisées de la côte Est ou des grands états industriels comme l’Illinois, en parti radicalement populiste, prêt à en découdre avec l’élite des côtes Est et Ouest, surnommée le “marécage à assécher” (drain the swamp en Anglais).
Ce populisme intégral est en train de rebattre profondément les cartes politiques américaines. On a vu, au mois d’août 2024, les ralliements de grands figures démocrates à Donald Trump, comme Robert F. Kennedy Jr., fils de Robert Kennedy et neveu de John Fitzgerald Kennedy, tous deux morts assassinés et Tulsi Gabbard, ex figure montante du parti démocrate. Parallèlement, les républicains George W. Bush, John McCain et Mitt Romney apportaient leur soutien à Kamala Harris, préférant soutenir une candidate néo-conservatrice plutôt que leur parti politique d’origine.
L’impérialisme néo-conservateur
Face au populisme de Donald Trump, se trouve le camp néo-conservateur américain, réuni autour de la candidate démocrate Kamala Harris.
Le néo-conservatisme est un courant politique américain né dans les années 1960 et 1970, en réaction aux mouvements progressistes et à l’essor de la contre-culture. À l’origine, de nombreux néo-conservateurs étaient d’anciens libéraux4 ou démocrates déçus par ce qu’ils considéraient comme une dérive de la gauche vers un excès de permissivité sociale et d’utopisme dans les relations internationales. Leur pensée s’est cristallisée autour de plusieurs thèmes : la défense d’un ordre moral traditionnel, une politique étrangère interventionniste, et la conviction que les États-Unis doivent jouer un rôle dominant dans le monde pour préserver la démocratie et leurs intérêts, la fameuse “destinée manifeste”.
Dans les années 1980, le néo-conservatisme a gagné en influence avec l’élection de Ronald Reagan. Sous son administration, les néo-conservateurs ont plaidé pour une politique de défense forte et une lutte active contre l’Union soviétique, considérée comme la principale menace pour la liberté dans le monde. Ce courant a soutenu la croissance du budget militaire et une diplomatie agressive, tout en critiquant l’État-providence et les politiques sociales jugées trop généreuses.
Le néo-conservatisme a atteint son apogée après les attentats du 11 septembre 2001. Sous l’administration de George W. Bush, les néo-conservateurs ont promu l’idée d’un “Nouvel Ordre Mondial” reposant sur la démocratie libérale, avec l’intervention militaire en Irak comme principal exemple de leur doctrine. L’échec de cette guerre a cependant terni leur crédibilité et marginalisé ce courant au sein du Parti républicain.
Sous l’administration de Barack Obama, puis de Joe Biden et Kamala Harris, le néo-conservatisme traditionnel a perdu une grande part de son influence et Barack Obama a été à l’origine d’une mise à jour de la doctrine néo-conservatrice américaine. Il liquide définitivement de la doctrine néo-conservatrice l’aspect conservateur en politique intérieure et adopte une vision progressiste en matière de droits civiques des minorités, tout en conservant une vision néo-conservatrice de l’économie et des relations internationales. Les néo-conservateurs restent attachés à l’uni-polarité en matière de politique étrangère, appliquant une politique d’endiguement des menaces contre les intérêts économiques et politiques américains, nécessitant une diplomatie forte et une constante croissance des dépenses militaires pour asseoir la suprématie américaine. De plus les administrations Biden et Obama ont eu également une politique économiquement agressive contre leurs alliés occidentaux, notamment l’Europe5, ce qui n’était pas le cas des anciens néo-conservateurs.
Aujourd’hui, le parti démocrate au pouvoir est devenu le parti dit de l’État profond (ou deep-state6), c’est-à-dire d’une conjonction d’intérêts économiques, industriels, politiques et diplomatiques, qui visent à maintenir l’impérium américain sur le monde.
USA : empire ou nation ?
Après ce vaste tour d’horizon des rapports de forces et tendances de la politique américaine, nous en arrivons à l’enjeu majeur de cette élection : la place des États-Unis dans le monde.
En effet, depuis 1991 et la chute de l’Union soviétique, les États-Unis se sont retrouvés dans une posture d’hégémonique unique dans l’histoire de l’humanité. Ils ont essayé de construire un monde unipolaire qui garantisse une forme de stabilité qui leur profite à tous les points de vue : géopolitique, économique, culturel et militaire. Cette posture leur a permis, grâce au dollar, devenu unique monnaie mondiale, de faire financer la quasi totalité de leurs dépenses par de la dette. Le dollar est devenu une monnaie-dette que chaque pays avait intérêt à soutenir pour soutenir les échanges internationaux quasi uniquement libellés en dollars.
Le problème de cette explosion de la dette américaine est qu’elle avoisine aujourd’hui la masse monétaire mondiale et excède largement la capacité d’épargne mondiale, d’où une difficulté grandissante des États-Unis à trouver des créanciers extérieurs solvables leur permettant de continuer à financer leurs déficits abyssaux.
Or, comme nous avons pu le voir sur le graphique précédent (Olivier Berruyer, Blog Les Crises), la détention extérieure de la dette a explosé au moment de l’apogée de l’impérium américain sur le monde, sous la présidence de George W Bush et n’a fait qu’augmenter depuis. Les dépenses militaires américaines ont notamment explosé au début des années 2000 pour atteindre certaines années le double des budgets de la guerre froide.
Une partie importante de la campagne de Donald Trump en 2016 a consisté à critiquer les excès de la dette publique américaine liée aux dépenses militaires et aux opérations extérieures menées par les États-Unis dans le monde. Il est également important de noter qu’il a été entre 2017 et 2021, le premier président depuis Franklin Delano Roosevelt (président de 1933 à 1945) à ne pas avoir déclaré de guerre, ni initié de nouvelle opération militaire contre un autre pays.
Donald Trump a également toujours exprimé une forme d’admiration envers le président Vladimir Poutine qui lui a valu de nombreuses critiques et on peut voir ici un parallèle intéressant entre les deux présidents.
Vladimir Poutine accède au pouvoir en 2000, dans une Russie exsangue et quasiment détruite par 50 années d’impérialisme soviétique et le pillage de ses ressources par des oligarques russes ou par des intérêts étrangers. De nombreux analystes politiques ont souligné qu’il avait eu pour mission, lors de ses quatre premiers mandats en tant que président, de transformer l’ancien empire russe (tsariste d’abord, puis soviétique) en une nation moderne et souveraine7.
Nous sommes enclins à penser que Donald Trump est peut-être chargé d’opérer la même mutation post-impériale des États-Unis. L’enjeu du nouveau camp Trump élargi, qui se définit comme patriote avant tout, est de faire atterrir l’empire américain en douceur et redevenir une nation presque comme les autres dans un monde devenu multipolaire.
Ne nous y trompons pas malgré tout, l’Amérique de Trump, s’il venait à être réélu, n’abandonnera pas son hégémonie sur son ère d’influence (Amérique et Europe) mais elle envisagera davantage les relations avec les autres pôles, comme les BRICS8 émergeants, dans la négociation et par la diplomatie. De plus, depuis l’ère Bush, le développement de l’exploitation des pétroles bitumineux, du gaz de schiste et des exploitation offshore en Mer des Caraïbes a rendu l’Amérique indépendante du pétrole du Moyen-Orient, ce qui lui permet de ne plus voir l’influence de la Chine ou de la Russie dans ces régions comme une menace.
L’objectif du camp républicain rallié à Trump est de reconstruire une Amérique industrialisée, capable de parler à tout le monde et de commercer avec le monde, comme c’était le cas avant Ronald Reagan et de redonner un équilibre financier et économique au dollar afin d’éviter une crise monétaire majeure au cas où les grands créanciers de l’Amérique, que sont la Chine et l’Europe, venaient à se détourner du dollar comme monnaie de réserve, d’échange et d’épargne.
Le camp démocrate, quant à lui, a tendance à s’arc-bouter sur son privilège impérial, notamment au niveau monétaire et semble davantage enclin à préserver l’hégémonie du dollar par son extra-territorialité9 et par l’endiguement direct, militaire si nécessaire, de ses concurrents économiques que sont la Chine en premier lieu, les BRICs ensuite et l’Europe dans une moindre mesure. La montée des tensions en mer de Chine, l’empêchement de toute issue diplomatique en Ukraine, le maintien d’une forme de chaos au Moyen Orient et une guerre économique ouverte contre l’Europe, semble, pour le camp démocrate, être la seule possibilité d’empêcher l’écroulement économique et financier de l’empire américain, et ce, quelque soit le prix qu’aient à payer le peuple américain d’une part et les concurrents des États-Unis d’autre part.
Harris, le chant du cygne avant l’éclatement ?
Cependant, la difficulté qu’a eu le camp démocrate à se choisir un candidat capable pour cette élection semble sonner comme le chant du cygne pour le camp néo-conservateur. Trouver une alternative à un Joe Biden devenu ouvertement sénile n’a pas été une sinécure et le camp démocrate semble à court de candidats prêts à prendre le risque d’être aux affaires quand ils s’agira d’acter la dégénérescence de l’empire et faire face aux conséquences de son éclatement.
Ainsi, même si Kamala Harris venait à l’emporter, la continuation de la politique néo-conservatrice ne serait qu’un mirage, une dernière parenthèse avant l’obligation d’atterrir en urgence pour l’hégémon américain. Là est, à bien des égards, le véritable enjeu de cette élection.
À suivre le Jeudi 3 octobre prochain
Auteur : Eric Le Gal - Septembre 2024
David Teuscher, Vers les États désunis ? 2019, Perspectives Libres.
La « Rust Belt » désigne une région située principalement dans le Midwest et le Nord-Est des États-Unis, autrefois prospère grâce à l'industrie lourde (acier, automobile, textiles). À partir des années 1970, ces industries ont connu un déclin, entraînant des fermetures d'usines et des pertes d'emplois massives. Ce phénomène a laissé de nombreuses villes avec une économie affaiblie et des infrastructures industrielles abandonnées, d'où le terme « ceinture de rouille ».
Source Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_opio%C3%AFdes
Le mouvement libéral américain se caractérise principalement par son engagement en faveur de la justice sociale, de l’égalité des droits, et du renforcement du rôle de l’État dans les domaines tels que la protection sociale, la santé, et l’éducation. Contrairement au libéralisme européen, qui est souvent associé à une philosophie politique centrée sur la liberté individuelle et le libre marché, le libéralisme américain tend à favoriser l’intervention de l’État pour corriger les inégalités sociales et économiques. En Europe, le terme “libéral” est plus souvent utilisé pour désigner une politique économique de dérégulation, de privatisation, et de soutien aux entreprises, tandis qu’aux États-Unis, il est plus proche de ce que l’on pourrait appeler la gauche progressiste.
Les affaires Alstom et du gazoduc Nordstream, ainsi que l’extra-territorialité du droit commercial américain en sont des exemples flagrants.
Le terme “État profond” (deep state) fait référence à une théorie selon laquelle il existerait des réseaux clandestins de fonctionnaires, bureaucrates, et agents de sécurité nationale, qui contrôleraient secrètement le gouvernement, indépendamment des élus et des processus démocratiques. Le concept trouve ses origines dans des pays comme la Turquie, où des factions militaires et bureaucratiques auraient exercé une influence invisible sur le gouvernement. Aux États-Unis, il a gagné en popularité à partir des années 2010, particulièrement avec l’ascension de Donald Trump, qui a accusé certaines institutions gouvernementales d’agir contre sa présidence.
Morad El Attab, Vladimir Poutine, le nouveau De Gaulle, 2018, Perspectives Libres et Yannick Jaffré, Vladimir Bonaparte Poutine, 2014, Perspectives Libres
Groupe de nations de plus en plus organisé en organisation internationale comportant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Le principe d'extra-territorialité du dollar américain fait référence à l'influence et à l'application des lois financières et réglementaires des États-Unis au-delà de leurs frontières, en raison de la prédominance du dollar dans les échanges internationaux. Cela signifie que toute transaction impliquant le dollar, même entre des entités non américaines, peut être soumise à la juridiction des États-Unis. Ce principe permet aux autorités américaines, notamment le Trésor et les tribunaux, d'exercer un contrôle sur les transactions globales en dollars, en imposant des sanctions ou des amendes à des entreprises étrangères qui violeraient les lois américaines, comme celles liées à la corruption, aux sanctions économiques ou au blanchiment d'argent.